Des routes, du bitume, des parkings immenses, des panneaux publicitaires et un alignement de grands cubes mêlant béton et métal abritant des enseignes commerciales grand public. C’est le triste visage que donne aujourd’hui à voir la rue des Rochettes, symbole des zones commerciales d’antan. Cette rue fait l’objet de l’intervention de l’EPASE : l’objectif de cette requalification est d’offrir attractive, dans le sillage des précédents aménagements urbains.
En effet, dès 2020, l’établissement est intervenu sur le secteur Pont de l’Ane-Monthieu afin d’améliorer et mettre en avant cette entrée de ville importante, véritable vitrine drainant chaque jour des milliers de paires d’yeux : au programme, la réduction de la place laissée à la voiture, le développement des modes de transport doux et des transports en commun et le renforcement des qualités paysagères et environnementales du quartier.
Après un important travail de fond sur le foncier et les bâtiments (pour acquérir les cellules commerciales), l’EPASE peut procéder au lancement du chantier.
Dès la fin mars, une réunion de lancement s’est tenue sur place. La première étape, qui s’étalera jusqu’à l’été, sera consacrée aux travaux de curage intérieur et de désamiantage. Puis suivront la déconstruction à proprement parler, qui concernera pour débuter le local qui accueillait le magasin Tati et quatre maisons à proximité libérant ainsi 4200 m² de surface de plancher.
Partant du constat que sur une quarantaine de millions de tonnes de déchets, le secteur du bâtiment n’en recycle que 1%, l’EPASE rejoint pour la première fois un mouvement en plein essor… Avant de disparaître définitivement, un des bâtiments sera transformé en magasin éphémère, qui aura pour vocation la vente des matériaux et objets récupérés lors des travaux de déconstruction. Ouvert aussi bien aux professionnels qu’aux particuliers, ce magasin permettra d’offrir une seconde vie à des objets et matériaux en bon état (sanitaires, cloisons, planchers, carrelages, gaines d’aération, chemins de câbles, charpentes, moquettes…), en permettant leur réutilisation. Pour ce faire, l’EPASE s’appuiera sur l’expertise de ses partenaires comme Neo-Eco ou Eco’Mat38 qui auront en charge le diagnostic, l’inventaire, la collecte et la revente des matériaux récupérés.
A terme, l’objectif est de créer une zone d’activité productive, qui mêlera artisanat et industrie légère. L’EPASE fait ainsi le pari de ramener en ville le secteur de la production qui avait peu à peu déserté les villes pour s’établir en périphérie. Une volonté forte portée par l’établissement qui en a d’ailleurs fait un de ces engagements (la ville productive et récréative à retrouver ici). Le retour en ville de ces activités productives permettra un rééquilibrage avec la part prépondérante prise par le tertiaire, pour initier de nouvelles opportunités au service du dynamisme d’un territoire : création d’emplois qualifiés, développement économique, diversification des activités, prise en compte de la transition écologique (produire et consommer sur place, réduire les trajets domicile-travail…).
La grande usine créative dans le quartier de manufacture
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49 Rue de la Montat,
42100 Saint-Etienne
L’EPASE est un partenariat entre
